Hotspots touristiques en Bretagne

Plages, campagne, paysages sauvages, patrimoine architectural, identité forte et — les médisants se tairont — du soleil, ou au moins une luminosité qui a inspiré les plus grands peintres. La carte postale de la Bretagne fait parfois des envieux en Europe. Ce tableau n’est pas si idyllique qu’on pourrait le croire. Tout d’abord, la concurrence mondiale est forte et le tourisme breton en pâtit. De même, les pratiques des vacanciers changent et les journées à la plage ne sont plus la priorité des congés. Mais la semaine de 35 heures instituée à la fin du XXe siècle et ses journées de RTT ont entraîné une multiplication de courts séjours. Plusieurs villes emblématiques bénéficient du label « Ville d’art et d’histoire ». Quimper et Vannes pour leur centre médiéval, Saint-Malo et Concarneau pour leur ville intra-muros pour la première et close pour la seconde, ou Fougères et Vitré et leurs châteaux, maillons les plus impressionnants des châteaux des marches de Bretagne que les acteurs locaux veulent inscrire à la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. De nombreux villages au cachet préservé parsèment la Bretagne, tels Locronan en Cornouaille ou Rochefort-en-Terre dans le Vannetais. La vitalité touristique est également due à l’émergence de festivals. Parmi ces derniers, le succès du Festival de Cornouaille ne s’est jamais démenti depuis 1923 et rassemble plus de 300 000 visiteurs sensibles à la culture bretonne dans toute sa diversité. Dans un autre domaine et avec 240 000 entrées payantes, le Festival des Vieilles Charrues est l’un des plus grands d’Europe. Mais le tourisme breton ne serait rien sans la mer. Les vacances à la mer, qui se sont développées dans les stations luxueuses de Dinard ou La Baule au début du XXe siècle se sont démocratisées. On peut également évoquer le patrimoine religieux et architectural, les enclos paroissiaux uniques au monde ou le Parc national d’Armorique. Des chapelles se prennent pour des cathédrales, comme celle du Kreiz-kêr à Saint-Pol-de-Léon ou celle de Saint-Herbot à Plonévez-du-Faou. Enfin, les sites mégalithiques de Carnac, Locmariaquer, Plouezoc’h ou Camaret dévoilent une autre face de l’histoire de la péninsule armoricaine.

Extrait de l’Atlas de Bretagne / Atlas Breizh, Mikael Bodlore-Penlaez & Divi Kervella, Coop Breizh, 2011