En Bretagne, les deux piliers de l’économie sont l’agriculture et la pêche. Le modèle agricole breton s’est appuyé depuis les Trente Glorieuses sur le développement d’activités profitant des richesses locales. Aujourd’hui remis en cause sur certains aspects, notamment la qualité de l’eau, il n’en demeure pas moins que le rattrapage économique de la Bretagne en Europe n’est pas dû au hasard. Ce modèle a permis aux Bretons, grâce notamment au développement du mutualisme, des coopératives et de projets d’envergure comme la création de la Brittany Ferries, de « travailler au pays ». Cette expression a un peu vieilli mais, elle recouvre une préoccupation constante de la population. Si d’autres secteurs se sont développés, notamment dans le commerce de gros, l’industrie ou les services, la répartition des activités économiques reste encore bien équilibrée sur le territoire. Certaines zones de Bretagne se sont spécialisées. Il s’agit tout particulièrement de la région de Rennes (industrie automobile), de Nantes-Saint-Nazaire (industrie mécanique, construction navale et aéronautique), du Trégor (télécommunications), de la Cornouaille (agroalimentaire et équipements) ou du Léon (coopératives agricoles). L’activité des ports de Brest et Lorient a longtemps été portée par les arsenaux militaires. Ces deux villes se restructurent, mais gardent des compétences fortes qui s’appliquent désormais aux technologies de la mer. Dans ce domaine, on peut noter la création récente de pôles de compétitivité mettant en valeur le savoir-faire des territoires bretons, tout comme le label « Produit en Bretagne » qui permet aux entreprises de certifier la provenance de leurs produits. Malgré ce dynamisme, on note ces dernières années un décrochage entre l’est et l’ouest de la Bretagne, Nantes et Rennes captant un nombre plus important d’activités, notamment dans les services. Il s’agit d’un des effets pervers de la métropolisation.