La Bretagne était couverte de forêts au mésolithique et ce n’est qu’au Ve siècle avant J.-C., avec l’arrivée de l’agriculture, que le paysage se transforme, et une large déforestation semble déjà un fait acquis à la fin de l’Antiquité. Les massifs forestiers sont modestes en taille, même si le bocage breton peut parfois donner l’impression de se trouver dans une forêt géante. La forêt de Paimpont, située dans l’ancien Porhoët (de Paou-tro-koed, le pays à travers les bois), est la plus vaste de nos forêts, avec 77 km². Viennent ensuite avec 45 km² la forêt du Gâvre au nord de la Loire-Atlantique, moins connue que la précédente, puis la forêt de Rennes (29 km²), celles de Fougères (15 km²) et de Loudéac (13 km²). Seules cinq forêts ont une superficie supérieure à 10 km². En revanche, on compte plus de 120 espaces boisés. La plus grande concentration se trouve dans le centre du Pays vannetais. Il s’agit d’une succession de bois partant de Pontcallec jusqu’à la Forêt Noire au nord de Redon. C’est essentiellement en Bretagne intérieure et à l’est que l’on trouve le plus de forêts. La côte ou le sud de la Loire-Atlantique sont dépourvus de grands espaces boisés. Mais la plus grande forêt bretonne est linéaire, il s’agit du bocage ; au début du XXe siècle, le maillage bocager couvrait les trois quarts du territoire breton, les talus et les haies courant sur près d’un million de kilomètres. Un remembrement radical et le plus souvent autoritaire eut lieu dans les années 1960, ne laissant subsister de nos jours que 300 000 km de talus que l’on songe enfin à protéger et à développer. On compte plus de 1 700 espèces de plantes dites vascularisées en Bretagne. Dans un pays de plantes hygrophiles, surtout à l’ouest, le chêne pédonculé et le hêtre sont bien représentés. Cette diversité est toutefois mise en péril par l’enrésinement (arbres et arbustes à croissance rapide) et aujourd’hui plus de 20 % des plantes bretonnes sont en voie de disparition au niveau local.