Ce n’est pas moins de 26 bassins versants que compte la Bretagne. En effet, dans un espace fortement vallonné, l’eau est omniprésente. Tout d’abord la mer, ensuite la pluie, et ce qui en découle, à savoir les nombreux cours d’eau, phénomène amplifié par l’imperméabilité du sol. L’un des plus grands fleuves d’Europe termine sa course en Bretagne. La Loire, majestueuse, traverse sur 106 km (sur un total de 1 012 km) le département de la Loire-Atlantique, par ce que l’on appelle le « Val de Bretagne ». Tout aussi emblématique, la Vilaine, longue de 230 km, dessine un bassin versant dont la superficie est égale à 1/3 de la Bretagne. Navigable, la Vilaine forme avec le canal de Nantes à Brest et le canal d’Ille-et-Rance un réseau permettant de rejoindre la Manche et l’Atlantique. Les cours d’eau bretons ont souvent un débit rapide et forment de larges estuaires, qu’on appelle « aber » ou plus communément « ria », que les marées remontent parfois très en amont. On compte huit cours d’eau de plus de 100 km. Dans l’ordre décroissant : Vilaine, Blavet, Oust, Aulne, Loire, Rance, Couesnon, Seiche. Les cours d’eau plus modestes sont caractéristiques du réseau hydrographique breton, à l’image de l’Aven ou de l’Odet. La démolition du barrage de Kernansquillec en 1996 sur le Léguer a permis de ramener la vie dans cette rivière du nord de la Bretagne. Le saumon y a retrouvé sa place, tout comme sur l’Aulne où des passages ont été aménagés. Quelques lacs ou marais forment des havres de paix pour une faune et une flore d’exception. C’est le cas du marais de la Brière qui couvre 40 000 hectares ou bien encore du lac de Grand-Lieu, le plus vaste de Bretagne. Sa superficie varie fortement en raison de la faible déclivité du site. Il peut passer de 35 km² au double selon les saisons. Enfin, le lac de Guerlédan, d’une profondeur de 40 m s’est formé après la construction d’un barrage hydroélectrique sur le cours du Blavet.