C’est un lieu-dit, situé sur les rives du lac de Neuchâtel, en Suisse, qui a donné son nom à la deuxième étape de l’expansion celtique en Europe. Au XIXe siècle, des archéologues ont mis au jour un important dépôt d’objets métalliques, des armes particulièrement, ainsi que des habitations en bois et un pont à La Tène. L’époque de La Tène débute donc vers 500 avant Jésus-Christ et correspond à une extension importante de l’ère celtique. Les traces archéologiques montrent que la culture celte s’étend alors aux îles Britanniques, en Gaule, et dans la péninsule Ibérique. La fouille du site de Paule, en centre Bretagne, où s’est développée une importante ferme à partir du ve siècle avant Jésus-Christ, qui se transforme ensuite en une ville fortifiée, a montré que les changements qui interviennent concernent une grande partie de l’Europe. Les débuts de La Tène sont marqués par la formation de chefferies plus modestes que les principautés hallstattiennes. D’après les sépultures fouillées, les différences sociales se resserrent. Les guerriers occupent toujours une place dominante dans cette civilisation. Ils sont renommés dans tout le monde antique et sont souvent recrutés comme mercenaires. Enfin, il convient de noter un élément qui semble commun à la plupart des sociétés celtes antiques, mais aussi médiévales : le statut important accordé aux femmes. Ainsi, dans la société gauloise, on sait que les femmes étaient protégées par un certain nombre de dispositions juridiques dont des contrats de mariage qui étaient très égalitaires en comparaison des sociétés méditerranéennes. Les femmes celtes pouvaient également être des guerrières, comme l’illustre la reine bretonne Boudica, à la tête d’une grande révolte contre les Romains au Ier siècle après Jésus-Christ.
Extrait de l’Atlas des mondes celtiques / Atlas ar bed keltiek, Mikael Bodlore-Penlaez, Erwan Chartier-Le Floch & Divi Kervella, Coop Breizh, 2014
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