La Bretagne compte quelque 1 500 communes (1 415 en 2020 exactement si l’on ne tient pas compte des communes associées, ni des communes qui faisaient parties des Marches avantagères ou communes qui se sont retrouvées hors des cinq départements). Il s’agit souvent de communes assez peuplées. En effet, un peu plus de 376 d’entre elles comptent plus de 3 000 habitants en 2020. Le palmarès des départements comptant le plus de communes est le suivant : les Côtes-d’Armor (348), l’Ille-et-Vilaine (333), le Finistère (277), le Morbihan (250) et la Loire-Atlantique (207). Les communes les plus peuplées, sans compter les agglomérations, sont Nantes (309 346), Rennes (216 815) et Brest (140 064). Saint-Nazaire, Quimper, Lorient, Vannes, Saint-Malo, Saint-Brieuc et Saint-Herblain (dans la banlieue de Nantes) comptent plus de 40 000 habitants chacune. Toutes ces villes agissent sur des territoires plus vastes. Ces aires urbaines, à l’instar de Rennes ou de Nantes, peuvent agir au niveau d’un département. Rennes influe sur l’ensemble de celui d’Ille-et-Vilaine, exceptées les franges. Nantes, quant à elle, agit sur l’ensemble de la Loire-Atlantique et constitue avec Saint-Nazaire une métropole de 830 000 habitants. Les villes plus modestes, comme Vannes, Quimper, Brest ou Saint-Brieuc agissent sur des territoires rassemblant une trentaine de communes chacun, relayées par de petites villes. Dans le centre Bretagne, l’absence de grande ville permet à des communes comme Pontivy, Carhaix, Loudéac ou Ploërmel de jouer un rôle central. L’originalité du réseau de villes bretonnes réside dans son caractère multipolaire. Aucune ville ne domine réellement à l’ouest de la Bretagne, tandis que Nantes et Rennes souhaitent jouer le rôle de centre urbain de l’ouest, sans pouvoir toutefois s’imposer l’une par rapport à l’autre. Cela pose de manière toujours plus prégnante la question de la capitale bretonne. Une solution de capitale bipolaire semble être le dessein le plus probable, même si une solution triangulaire avec Brest serait la bienvenue pour réussir une Bretagne équilibrée et offrirait une bien meilleure lisibilité au niveau mondial.
Extrait de l’Atlas de Bretagne / Atlas Breizh, Mikael Bodlore-Penlaez & Divi Kervella, Coop Breizh, 2011 (texte mis à jour en 2020)